Louis Granet
Selfie Autoportrait dans l'atelier

Vos Influences

En tout 1er, je citerai l’incroyable Stéphane Calais pour qui j’ai été assistant, bon aujourd’hui c’est mon ami. Le concernant, j’ai appris auprès de lui à mener un projet de A à Z, réaliser une commission, une exposition jusqu’à son terme et être rassurant auprès de l’équipe avec qui je travaille. C’est aussi quelqu’un de très enrichissant dans les références et curieux de plein de choses, curieux des gens aussi.

En réalité mon 1er « contact » avec l’image s’est fait avec  la bande dessinée et plus particulièrement avec la bande de Fluide-Glacial. J’ai appris à construire une image, à dessiner à travers le format « narration », les cases, les planches ; Edika fût pour moi un exemple parfait. J’ai aussi eu la chance de le rencontrer !!!!!

Peter Saul est aussi un artiste incroyable qui a réussi à « parler » avec les codes des comics dans sa peinture sans problème. C’est l’un des enjeux de mon travail ; réussir à basculer du médium « bd » à celui de la « peinture ».

Et bien-sûr aussi il y a cette liste non exhaustive de gens qui m’ont fortement influencé : René Daniels, Katherine Bernhardt, Philip Guston, Robert Crumb, Chester Brown, Yuichi Yokoyama.

Et ceux que j’adore et admire au quotidien comme Idir Davaine, Mario Picardo, Jan Melk, Edika, Austin Lee, Michael Bevilacqua, Amélie Bertrand, Cyril Debon, Maxime Mouysset, Félix Decombat, Hugo Ruyant,  Yvan Dion, Horfee, Galina Munroe, Peter Saul, Anne Bourasse, Julien Desmontiers, Erik Parker,  Feipel Bechameil, Brian Rochefort, Segondurante, Novembre Magazine, Damien Rouxel, Fred Plateus, Eric Shaw, Simon Ganshorn, Gala Knorr, Justin Samson, Devan Shimoyama, Melek Zertal, Acacio Ortas, Simon Rayssac, Alice Hauret-Labarthe … etc.

Vos Obsessions

Mon obsession number one !?! Je crois comme beaucoup c’est le temps qui passe, les années qui ont filé sur nos ancêtres, celles qui nous tirent par le bras et celles qui fileront à toute allure dans un futur inconnu.

Donc la mort aussi. L’idée de se débattre, s’affoler, bouger les bras autant que possible durant un temps donné (une vie en somme) et puis plus rien, le Néant.

Dans ce temps imparti, moi je peins, j’essaie de construire une proposition, une « logique » propre, celle qui est mienne et qui j’espère parlera de moi quand je ne serai plus là.

La semaine dernière j’ai lu un article dans lequel Julien Desmontiers disait que pour lui le plus important n’était pas « ce qu’il peignait » mais « comment il le peignait » ; ça lui donnait la liberté de pouvoir peindre n’importe quel sujet.

Je ne pense vraiment pas que cela soit évident dans mon travail, mais me concernant c’est pareil, les « techniques » que j’utilise, les formats, la façon de scinder une toile en plusieurs parties, la lecture qui se fait de gauche à droite et de bas en haut semble pour moi témoigner de mon travail.

Le sujet importe peu pour moi, il est un prétexte à figer des formes, des lignes et des couleurs je crois.

Parlez-nous de l'une de vos réalisations ou expositions dont vous êtes le/la plus satisfait(e) et/ou qui vous a rendu(e) heureux(se)

Ces 3 dernières années j’ai eu la chance de faire plusieurs solo-shows qui ont tous été des moments très forts. Il y a eu mon 1er solo à Bordeaux chez mon ami Irwin, ceux à New-York en 2018 et 2020 qui ont été si géniaux en rencontres et en émotions. J’ai aussi envie de citer mon solo « Thank you » dans ma galerie Luxembourgeoise en 2019 bien-sûr.

Mais si je devais revenir sur une exposition en particulier ce serait l’exposition que j’ai mise en place avec mon marchand David Biard dans les locaux de la collection de la Société Générale (« Peinture sous pression », Janvier-Mars 2019). J’y’ ai présenté 26 toiles, réalisées de 2017 à 2019, ce fût un vrai défi personnel ; j’en ai réalisé 10 pour l’occasion, les autres ont été prêtées par divers collectionneurs.

J’ai aussi rencontré à cette occasion Judicael Lavrador qui a écrit le texte de l’exposition, le soir du vernissage a été un instant vraiment dingue ; réunir autant de gens importants autour de moi, mes ami(e)s, ma famille, ma fiancée et les gens avec qui je travaille au quotidien. Même mes galeristes de New-York sont venus pour l’occasion.

http://www.louisgranetnet/peinture-sous-pression-espace-collection-sg-paris-la-defense/

http://www.louisgranet.net/wp-content/uploads/2019/02/Louis-Granet-texte-Judicael-Lavrador.pdf

Emmenez-nous Quelque part

Là comme ça, je pense à ce concert à Bercy, le 21 Décembre 2019, « Game Over 2 », incroyable moment. Le Parisien avait titré « Game Over 2 tourne au fiasco ». J’y suis allé avec Idir Davaine, tout content de voir plusieurs rappeurs adorés, il y avait Koba La D, Diddi Trix, Boleman, Gradur, Ninho etc.

Puis il y a eu ce moment où se sont enchaînés des rappeurs inconnus, certains furent de belles découvertes, d’autres prenaient l’exercice tellement à la légère que ça en devenait vraiment, vraiment fun. Une partie du public râlait, l’autre partie est montée sur scène, juste comme ça. C’était génial ce joyeux bordel !

Légende Photo :

Vue de l’exposition “Thank You” au Luxembourg à la Zidoun-Bossuyt Gallery

http://www.louisgranet.net/thank-you-galerie-zidoun-bossuyt-luxembourg/