Quelles sont vos influences ?

J’ai d’abord été influencé par le cinéma avant de me plonger dans la photographie, la peinture et l’art contemporain.
J’ai eu des maîtres comme tout le monde ! Jeff Wall, Monet et Andreï Tarkovski. Curieux mélange avec un peu de distance, mais cet ADN ne m’a jamais quitté.
J’ai bien sûr essayé de les tuer plusieurs fois, mais ils reviennent tout le temps !

Jeff Wall est pour moi le maître de la composition et du story telling en photographie. Au-delà de sa pensée théorique sur l’image, je trouve très fort qu’il ait su développer en photographie ce que le cinéma était jusque-là capable de faire : nous faire adhérer à une histoire alors même qu’on sait qu’elle est de toute part créée.

Monet est lui très impressionnant, je retiens surtout la charge émotionnelle dans chacun de ses tableaux qui se situe dans la captation d’une lumière capable de traverser les âges. C’est toujours une expérience très mystique pour moi quand je regarde l’un de ces tableaux.

Comme chez Tarkovski qui lui est du côté de la vie profonde, de la pensée philosophique et de la spiritualité.

Vos obsessions ?

Mon obsession principale est de traduire et de rendre intelligible le temps et la lumière en créant des œuvres.
Je voue une véritable fascination à cette notion et ce phénomène physique : tous deux rendent compte du changement du monde.
J’essaie dans mes recherches toujours de les considérer comme s’ils appartenaient à un graphique. L’œuvre se situant peut-être dans cette rencontre sur l’axe des abscisses et des ordonnées.
A la base cette obsession est très photographique, mais je trouve après 15 ans de recherches qu’elle devient passionnante aussi en peinture, en vidéo et sur beaucoup d’autres médiums.

Parlez-nous de l'une de vos réalisations ou expositions dont vous êtes le/la plus satisfait(e) et/ou qui vous a rendu(e) heureux(se)

Je vais vous parler de ma prochaine exposition à la Galerie Dilecta qui devait avoir lieu mi-mars et qui a été reportée pour cause de confinement.
J’essaie aujourd’hui de réaliser quelques simulations de ce travail, ne pouvant avoir de murs physiques pour le moment, héhé, et j’installe donc mes œuvres dans les plus belles galeries du monde, sur les plus beaux murs !

Et oui, il n’y a personne en ce moment … Cela retire un peu de frustration et d’autre part cela fait émerger des histoires inattendues entre les pièces.
C’est assez agréable au final et même stimulant d’être à la fois à la PACE ,chez Gagosian et chez Ropac en même temps !!

Emmenez-nous quelque part

Je pensais vous proposer la vidéo que je viens de terminer en confinement, s’agissant d’un montage qui attendait depuis 10 ans : Behind The Future.

Behind the Future 2020 — Nicolas Dhervillers from dhervillers nicolas on Vimeo.

Qu’en pensez-vous ?