Sergey Kononov
Portrait : Crédit Julie Coulon Pisces

Quelles sont vos influences ?

Souvent, les gens qui découvrent mon travail y trouvent une proximité avec Balthus. C’est drôle car ce n’est pas une référence consciente pour moi, mais je pense qu’il représente l’univers très slave dans lequel j’ai grandi et dont je ne peux complètement me départir.

Mon artiste préféré est sans hésitation l’américain Andrew Wyeth, peintre américain figuratif, isolé dans son village et complètement à contre-courant de l’expressionnisme abstrait en vogue à son époque. J’avais 12 ans quand mon professeur me l’a fait découvrir et je ne me suis jamais lassé de la vibration de sa peinture. C’est vers là que je tends.

C’est également cette vibration que j’ai ressentie de plein fouet à Florence, en 2019, en voyage avec l’école des Beaux-Arts de Paris … complètement impressionné par toute la renaissance italienne, notamment les fresques du couvent San Marco et, bien sûr, les nuances et la lumière de Botticelli.

Vos obsessions ?

Sur le fond, le portrait, depuis toujours. En particulier les portraits de mes amis, de mes contemporains. Ce n’est pas forcément la ressemblance que je cherche, mais l’expression, l’ambiguïté, les questions qu’on devine dans leurs regards et dont je me sens proche.

Je faisais des portraits sur le vif, mais j’aime de plus en plus les mettre en scène.

Sur la forme, j’aime bien m’immerger dans ma peinture dans des phases où je ne fais rien d’autre et je ne m’arrête pas une seule journée. Au bout de 1 ou 2 mois, je lève le pied, épuisé mais heureux !

Parlez-nous de l'une de vos réalisations ou expositions dont vous êtes le/la plus satisfait(e) et/ou qui vous a rendu(e) heureux(se)

Ma dernière (et quatrième) exposition à la Galerie Lazarew. Tout le long de la préparation de l’expo, je me sentais à ma place, libre, en confiance, avec l’impression de synthétiser dans mes tableaux tout ce que j’avais exploré auparavant.

Je n’avais jamais pris autant de plaisir à peindre !

Emmenez-nous quelque part

Je pense à ma chambre à Fontenay sous-bois. Pendant le deuxième confinement, c’est devenu mon atelier, l’école des Beaux-Arts étant à nouveau fermée. Et je dois dire que ça me va bien !

Je viens d’y passer 1 mois et demi, à peindre sans m’arrêter…

Texte de Julie Coulon Pisces sur le travail de Sergey :

https://www.instagram.com/p/B9UgbIjBgyO/